« Notre vie est sans valeur, sans signification, et nous serions prêts à chaque instant à la consacrer à la mort, nous attendons même à chaque instant simplement l’autorisation de la rejeter. Et pourtant, nous devons vivre intensément, vivre de toutes nos forces et de tous nos sens. »
Georg Lukács

Paru en 1911, ce texte du philosophe hongrois – inédit en français – fut écrit entre L’Âme et les Formes et La Théorie du roman, deux textes majeurs du jeune Lukács. Abattu par le suicide de son ex-compagne, Lukács nous livre une réflexion sur le sens d’une existence où se succèdent des tâches inutiles et sans grandeur. A la recherche d’une vie véritable, dans laquelle sens et forme coïncident enfin, l’auteur trouve dans la Bonté une échappatoire au désespoir.
Le texte est suivi d’une interprétation de Lukács de La légende du roi Midas.
Georg Lukács (1885 -1971) est un philosophe marxiste et un sociologue de la littérature hongrois d’expression allemande. Il est l’auteur de Histoire et conscience de classe et de L’âme et les formes.
De la pauvreté en esprit, suivi de La légende du roi Midas [Georg Lukács]
Traduit de l’allemand par Jean-Pierre Morbois
Postface de Furio Jesi
ISBN : 9791094512098 – 100 pages – 10,00 €
A paraître le 23/05/2019
EN MARGE DU LIVRE
- Chronique radio « 2 minutes papillon » de Géraldine Mosna-Savoye pour france culture
- Rencension de Robert Maggiori pour Libération
Il fait émerger la notion de «pauvreté en esprit», qui signifie «se libérer de son propre conditionnement psychologique afin de se livrer à sa nécessité propre, métaphysique et métapsychique, la plus profonde», autrement dit retrouver sous l’inessentialité ce qui fait l’«esprit» authentique de soi.