« Pour les Napolitains, c’est seulement quand les choses sont cassées qu’elles commencent à fonctionner »
Alfred Sohn-Rethel

En 1925, Walter Benjamin, Asja Lācis et Alfred Sohn-Rethel séjournèrent ensemble dans la région de Naples. Ce voyage fut l’occasion d’une fréquentation intense de la ville qui donna lieu à l’écriture des textes ici rassemblés. Benjamin et Lācis remarquent, dans la vie et l’architecture des Napolitains, la porosité entre espace privé et public : « toute attitude et action privée est submergée par les flots de la vie sociale ». Sohn-Rethel quant à lui s’appuie sur les rapports comiques et ludiques que le peuple napolitain noue avec la technique pour élaborer une philosophie du cassé. A Naples, semble-t-il, « c’est seulement quand les choses sont cassées qu’elles commencent à fonctionner ». Ces deux textes partagent une passion commune : faire de la ville un lieu d’exercice de la pensée.
Sur Naples
[Walter Benjamin, Asja Lācis - Alfred Sohn-Rethel]
Traduit de l'allemand par Françoise Willmann et Alexandre Métraux
ISBN 979-10-94512-07-4 / Paru le 21 février 2019 / 115 p. / 10,00 €
EN MARGE
- Recension de Robert Maggiori pour Liberation
Dans le texte de Walter Benjamin écrit avec Asja, l’«image de pensée» surgit de la notion de «porosité», qui à Naples indiquerait la non-frontière entre la vie publique et la vie privée, voire intime. Mais il faut reconnaître que les observations de Sohn-Rethel, précises, humoristiques – «L’embouteillage de la via Chiaia» -, ne sont pas en reste.
- Recension de Robert Maggiori pour Liberation