« Il y a des jours comme ça, ici : Venise se contente de se souvenir d’elle-même et le touriste erre, désemparé, au milieu de ce cabinet fantastique dont l’eau est le principal mirage. » (Sartre)

On ne revient pas indemne de Venise, les textes rassemblés ici en sont la preuve. Walter Benjamin y voyage jeune et ses notes contiennent déjà l’essentiel de sa conception nouvelle de l’esthétique. Ernst Bloch quant à lui s’attarde sur le calme de la nuit dans la sérénissime, hantée par les fantômes de son passé glorieux, Venise est toujours autre qu’elle-même, tendue vers un futur utopique inconnaissable. « Venise, c’est là où je ne suis pas », affirme enfin Sartre depuis sa fenêtre sur la vie vénitienne, reformulant les idées fortes de L’Être et le néant. Loin du décor aseptisé par le tourisme de masse, Venise devient, à travers ces trois auteurs, une source intarissable pour la pensée.

Sommaire : Walter Benjamin – « Mon voyage en Italie » (1912) / Ernst Bloch – « L’Italie et la porosité » (1925) / Ernst Bloch – « La nuit italienne de Venise » (1934) / Jean-Paul Sartre – « Venise de ma fenêtre » (1953)

Description

Sur Venise [Walter Benjamin, Ernst Bloch, Jean-Paul Sartre]
Traduit de l’allemand et préfacé par Arno Münster
ISBN : 979-10-94512-30-2 – 192 pages – 14,00 €
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