« C’est la fin des alibis : la révolution part des corps »

Giorgio Cesarano

Pollution massive, bouleversement climatique, disparition de la faune et de la flore, chaque jour apporte de nouveaux chiffres pour confirmer les désastres d’une société en voie d’explosion. Apocalypse et révolution constitue une réponse efficace à ce qui, derrière les discours écologiques, se révèle comme une nouvelle phase de développement du capitalisme. Dès 1972, Cesarano et Collu, analysent comment, par l’auto-critique, la domination réinvestit des thèmes religieux afin de se faire valoir pour la dernière utopie possible. Or, la crise que nous traversons ne saurait se résoudre par une meilleure régulation de l’économie : elle concerne tout autant notre présence au monde, aux autres et à nous-mêmes. A un processus qui remet en cause la survie même de l’espèce humaine, ce livre oppose une certitude: la révolution part du corps.

Giorgio Cesarano (1928-1975) est un philosophe, poète et traducteur italien. Il est aussi l’auteur de Manuel de survie (La Tempête, 2019).

Manuel de survie [Giorgio Cesarano ; Gianni Collu]
Traduit de l’italien par Lucien Laugier
ISBN : 9791094512135 – 245 pages – 17,00 €
A paraître le 12/06/2020


EN MARGE DU LIVRE

  • Note sur Apocalypse et révolution sur lundimatin – La révolution part du corps
    Lecteur avide, inspiré tant par la psychanalyse que l’anthropologie, par le marxisme que par la biologie, Cesarano produit une vision du monde désabusée et exigeante, à la hauteur non seulement de son propre temps mais aussi de notre présent. La théorie de la valeur, des formes de narcissismes contemporains, l’écologie, la critique de la psychiatrie (et celle de l’anti-psychiatrie), de la théologie, mais aussi l’amour, le couple, la passion, le désir et la transgression sont autant de thèmes que Cesarano aborde et dynamise dans la perspective d’une rupture avec la misère de la survie.
  • Article de Luis Andres Bredlow – De la machine sociale à la révolution biologique
    Il est plus qu’évident que les écrits en question ne furent pas conçus avec l’intention de contribuer aux progrès de la sociologie, de l’anthropologie ou de quelque autre science, mais comme protestation passionnée contre un ordre social qui remplace la vie possible ici et maintenant par le simple fonctionnement machinal pour lequel « le sens est toujours ailleurs »
  • Article paru dans le revue Endnotes – La passion du communisme
    Persuadés que « même les morts ne seront pas en sûreté » et qu’il n’y a « qu’à l’humanité rédimée qu’échoit pleinement son passé » , Camatte et Cesarano disaient que l’espèce était devenue réellement dominée, dans ses œuvres et ses désirs, assujettie à un spectacle inhumain par l’impératif de la valorisation qui porte le nom de capital..